Takenoko ou comment satisfaire l’empereur

Salut à tous ! J’espère que les vacances ont été bonnes, ou du moins pas trop gâchées par notre cher virus ravageur. Pour ma part, je suis resté sur mon île, et quoi de mieux qu’être tranquille chez soi pour se plonger dans l’univers fabuleux des jeux de société.

Cela fait déjà un bon moment que j’imaginais intégrer une nouvelle catégorie d’articles en rapport avec ce phénomène qui connait depuis peu un engouement incroyable. A titre personnel, j’ai toujours été baigné par les jeux de société et j’en possédais déjà une belle collection avant que la folie des jeux récents ne voie le jour.

Destin le jeu de la vie, Labyrinthe et autres richesses du monde ont rythmé une bonne partie de mes vacances et de certains week end, mais il faut avouer que tout cela commençait à se faire un peu vieillissant.

Et aujourd’hui, on a un choix hallucinant de thèmes, de mécaniques et de types de jeux. J’ai donc depuis quelques années investi dans quelques uns et voilà une belle occasion de vous faire découvrir ceux que j’héberge dans mes placards, à commencer par Takenoko.

Les règles, en deux mots ou presque

Commençons donc le premier article sur le thème des jeux de société par Takenoko, un jeu édité par Bombyx et dont l’histoire se déroule dans l’Empire du Milieu (en Chine pour les deux cancres assis au fond près du radiateur).

L’empereur vous a confié (à vous, son fidèle jardinier) son panda et repassera dans quelques temps pour voir s’il se porte bien. A vous donc d’en prendre soin en le nourrissant correctement avec vos nombreux bambous, car comme vous le savez, c’est le seule et unique nourriture de ce gros pépère gourmand.

Vous disposerez au départ de 3 missions qui sont de différents types :
– les missions “tuiles” : validées lorsque les tuiles sont disposées comme sur votre carte (même couleur, même position)
– les missions “jardinier” : validées lorsque vous aurez réussi à faire pousser des bambous suffisamment grands et de la couleur demandée
– les missions “panda” : validées lorsque l’estomac de l’animal sera rempli avec des sections de bambous telles que définies sur la carte.

A chaque tour, vous devrez donc choisir au maximum 2 actions (parfois 3 suivant la météo).
– piocher et éventuellement poser des tuiles
– ajouter un canal d’irrigation pour alimenter les tuiles non irriguées en eau afin d’y faire pousser des bambous
– déplacer le jardinier pour qu’il fasse pousser des sections de bambous
– déplacer le panda afin qu’il aille grignoter une section de bambou
– piocher de nouvelles cartes mission

Un carton vous récapitule les actions, vous pourrez y placer des marqueurs pour ne pas vous y perdre. Honnêtement, on ne s’en sert jamais à part pour caser les sections de bambou dans l’estomac du panda.

A cela vient s’ajouter le dé météo qui donne du piment à la partie en proposant des effets supplémentaires comme la possibilité d’ajouter des spécificités aux tuiles (non comestibles pour le panda, pousse du bambou plus rapide etc…).

Dès qu’un joueur a réalisé suffisamment de missions (en fonction du nombre de joueurs), la partie s’arrête et on compte les points. Plutôt simple donc.

Le matériel

Tout d’abord le décor est somptueux. Ce dernier se construit au fil de la partie en disposant des tuiles hexagonales que l’on pose côte à côte en partant de la fontaine initiale. Chaque tuile est dessinée avec soin et nous plonge de suite dans l’ambiance.

Les bambous quant à eux sont représentés par de petits cylindres de 3 couleurs différentes. La base se pose en premier, puis on vient empiler les morceaux les uns après les autres. Mignon.

Les canaux permettant d’acheminer l’eau depuis la fontaine ou les autres point d’eau vers les différentes tuiles comportant des bambous sont de simple petits bâtonnets bleus facilement identifiables sur le plateau.

Les cartes constituant les différentes missions réalisables sont sobres, claires mais un peu petites à mon goût.

Terminons enfin par les deux figurines du panda et du jardinier. Peintes à la main (ou en tout cas ça en a tout l’air), elles en jettent vraiment. Là ou l’éditeur aurait pu se contenter de pièces uniformes à décorer soi-même, le parti pris a été fait de les peindre et le résultat est vraiment très très joli.
Ce n’est pas grand chose mais cela nous immerge encore un peu plus dans l’ambiance et c’est très agréable.

Enfin, un petit livret façon bande-dessinée vous racontera l’histoire du jeu, ce qui vous détendra avant d’aborder les règles de suite, même si il faut avouer que ces dernières sont très bien illustrées et agréables à lire.

Alors c’est bien ?

Disons le de suite, Takenoko fait partie de mes 10 jeux préférés. Les règles sont simples, rien n’est jamais joué d’avance grâce aux nombreux défis que l’on peut soit réussir pour augmenter ses points, soit manquer pour en perdre. Au final, le suspens est là jusqu’au bout.

On peut jouer façon pépère dans son coin à essayer de compléter ses missions, ou plus sadique en bloquant les points d’eau de ses adversaires.

En plus, ca ne paye pas de mine mais l’installation est extrêmement rapide, ce qui donne envie de refaire des parties sans avoir à passer plusieurs minutes à tout installer comme dans certains jeux plus complexes.

Les parties ne se ressemblent pas, le jeu offre une grande rejouabilité, notamment dû au fait que le plateau de jeu est modulable, les missions sont variées et les actions possibles sont suffisamment variées pour que vous décidiez de changer de stratégie à chaque fois.

Pour ceux qui en veulent plus

Sachez qu’il existe une extension au jeu nommée Takenoko Chibis. Si vous voulez faire durer le plaisir, vous aurez droit à 6 tuiles parcelles avec de nouveaux pouvoirs, 17 bambous en bois, 9 pions bébés pandas différents, 18 cartes objectifs, 1 nouvelle figurine Miss panda.

N’hésitez pas à me faire vos retour si vous vous laissez tenter !

Bon jeu à tous !!